Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, je receus yert la lettre quil vous a pleu mescrire par lhomme de monsieur du Pegue
2et par icelle ay entendu le bon pourtement votre et de madame, dont jen loue Dyeu. Nous
3en avons estées toutz de mesmes, jusques à jeudy environ neuf du soyr que ma femme print
4la fiebvre. Le froyd ne luy dura guières, mais elle ne fut hors de la chaulde de quatorze heures.
5Au partyr de la ditte fiebvre, elle ce trouvoit bien, vray est, quau bout de huict ou dis heures
6la ditte fiebvre la reprint sans estre si forte et comme elle estoit le premier accès, monsieur
7de Villeneufve ne peult encoure veoyr si sera fiebvre tierce ou si elle se termineroit en quarte,
8ce que jespère que ne fera, aydant Dieu, quar, à mon advys, ce dit accident ne procède que de
9la soudayne mutation de temps que nous avons eu en ce pays et des froydes et grandes bises
10metre en peyne quar jespère aydant Dieu, quelle naura que les deus accès quelle a eu. Je
12vous tiendray adverty de jourt à aultre de noz nouvelles. Quant à Jean Grec, je croys que Dieu
13me fera la grace de me veoyr venger de la mort de feu monsieur de Balazu mon beau-frère, lequel
14fut par le dit Grec saquamenté de froit sanc. Il en a faict plusieurs aultres en son temps
15Dieu la mené là où il est ; lon ce compourte en ceste contrée à la coustumée, y observant les
16declarations et ordonnances du roy. Si ma femme ce pourte bien et quil ne nous survienne rien
17de nouveau et quil vous plaise madvertyr de vostre partement pour Lyon, je monteroit incontinent
18après à cheval pour vous y aller accompagner, vous suppliant recevoyr mes très humbles
19recommandations à vostre bonne grace, priant Notre Seigneur vous donner
20Monsieur, en très bonne santé, longue et hereuse vye au Monteilhimart, ce XXVIIIe de
21septembre
22Vostre très humble et très obéissant filz
23et serviteur
24Hourche